CAPN DES ATTACHES DU 11 OCTOBRE 2012
DECLARATION DE LA CFDT
La CFDT souhaite, à l’occasion de cette
CAP nationale, se faire l’écho du mécontentement de nos collègues
attachés sur un certain nombre de sujets.
- La première cause de mécontentement est sans conteste la prime de fonction et de résultat (PFR). Mise en place en 2011, elle fait l’unanimité contre elle.
La cotation des postes est source
d’injustices car s’est faite sans nuances, à gros traits, sur la base
d’intitulés recouvrant, selon les directions et services concernés, des
réalités très différentes.
La PFR, paradoxalement et contrairement à
ce qui a été annoncé, ne permet pas récompenser le mérite au même
niveau que le dispositif précédent.
L’alignement des services déconcentrés
de la région parisienne sur l’administration centrale est quant à lui
partiellement remis en cause.
Les compensations indemnitaires liées à
l’article 10 sont supprimées, ce qui pénalise tout particulièrement les
attachés du périmètre police soumis à un régime horaire de 40h30 et qui,
en l’état actuel des choses, perdent 10 jours de RTT sans contrepartie
d’aucune sorte.
Il est donc urgent de dresser un
bilan de la PFR et d’en tirer les conséquences pour améliorer le
dispositif, à défaut de le supprimer.
- La seconde cause de mécontentement est la mobilité ou plutôt d’absence de mobilité.
La RGPP étant passée par là, les postes sont moins nombreux. Les
attachés principaux sont sans doute les plus touchés, pris en tenaille
entre les postes d’attaché et les postes de CAIOM.
Nos collègues ont le sentiment par
ailleurs que c’est la loi de la jungle. Certains sont contraints de
rester sur leur poste malgré leurs multiples tentatives de départ, sans
pouvoir comprendre pourquoi ils échouent dans leurs démarches.
Les critères de recrutement ne sont pas transparents et on peut légitimement se demander s’ils sont pertinents.
Les postes publiés sont trop souvent
préemptés. Certains mouvements se font hors CAP sans que les postes
aient été diffusés au préalable.
Dans ces conditions, il est très difficile de construire un parcours professionnel et de se donner des perspectives de carrière.
La CFDT demande davantage de transparence et de régulation dans la gestion de la mobilité.
- L’examen professionnel d’attaché principal est une autre source de mécontentement.
La CFDT s’est régulièrement fait l’écho
des critiques émises par nos collègues : sujets trop orientés
préfecture, préparations et corrections pas toujours à la hauteur des
attentes, nécessité d’avoir une double correction et le choix entre
plusieurs sujets.
Nous n’avons jamais vraiment été
entendus sur ces questions et aujourd’hui on nous explique qu’il est
urgent d’attendre le SIGEM (statut interministériel à gestion
ministérielle) pour réformer le principalat.
- Alors justement, les attachés se posent beaucoup de questions sur ce fameux SIGEM qui ressemble pour l’instant à un miroir aux alouettes.
Pour la CFDT, le seul avantage du SIGEM
est la création d’un 3 ème grade (dit grade fonctionnel), avantage tout
relatif cependant car ce grade ne sera accessible qu’à un nombre limité
d’agents, CAIOM ou attachés principaux. Par ailleurs, sa dimension et sa
portée interministérielles, qui sont mises en avant, dépendront du
nombre de ministères qui opteront pour ce statut et de l’alignement vers
le haut des régimes indemnitaires, la gestion des attachés restant
avant tout ministérielle.
- Enfin, nous appelons l’attention de la CAP sur une réalité qui nous inquiète.
De plus en plus d’attachés sont en souffrance.
Souffrance liée à une charge de travail grandissante, à la difficulté
d’encadrer dans un contexte anxiogène, avec la nécessité de gérer la
pression de la hiérarchie et les attentes des agents, mais également
liée à un manque de reconnaissance.
Il faut une prise de conscience de cette
situation et que nos collègues, qui se sentent souvent très seuls,
puissent être entendus, compris et soutenus.
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