Sans aucune concertation, le gouvernement a modifié à compter du
6 novembre
2015 (
décret n° 2015 – 1399 publié le
5 novembre
2015), les modalités de calcul du capital décès. Cela fait suite à la loi de financement de la sécurité sociale pour
2015
modifiant le capital décès des salariés et les personnels
contractuels de la Fonction publique qui relève du régime général de
la Sécurité sociale.
Le capital décès est une indemnité
qui garantit le versement d’un capital aux proches d’un salarié ou
un fonctionnaire décédé, sous certaines conditions.
Pour un décès intervenu avant l’âge légal de départ en retraite (62
ans), le capital est uniformisé à la baisse. Du versement d’un an
de rémunération (traitement brut plus les primes), le capital décès
est ramené à 13 600
€ quel que soit le traitement du fonctionnaire décédé. Les
exceptions concernant la cause du décès sont maintenues (accident
de service, attentat, acte de dévouement…), mais le capital n’est
plus égal qu’à 12 fois le montant du dernier traitement perçu, primes exclues.
Pour un décès intervenu après l’âge
légal de départ en retraite, le capital était égal à trois fois le
dernier traitement brut mais limité à 9 510 €. Il est désormais uniformisé à 3 400 € quel que soit le traitement du fonctionnaire décédé.
La CFDT
déplore ce recul des droits des fonctionnaires en matière de
prévoyance. Il faut rappeler que les fonctionnaires, et de nombreux
contractuels, ne bénéficient d’aucune participation de leur
employeur public à l’acquisition d’un système de prévoyance alors
même que les employeurs du secteur privé auront l’obligation, s’ils ne
le font pas déjà, de couvrir leurs salariés d’ici le 1er janvier 2016.
Les employeurs publics doivent au même
titre que ceux du privé participer financièrement à l’acquisition
d’une complémentaire santé et d’une couverture pour la prévoyance
comme le revendique depuis de nombreuses années la CFDT. Il est urgent que le gouvernement ouvre enfin une négociation.
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